Vous voulez faire une cabane qui tienne un peu sur la durée mais sans emporter toute votre caisse à outils ?! Il y a peut-être une application pour ça… mais en attendant, il y a aussi cet article !
Préambule
Comme pour l’ensemble des articles de ce blog, je n’ai eu aucun contact d’aucune sorte avec les marques éventuellement citées et ai acheté sur fonds propres les produits évoqués.
Construire une cabane avec des enfants
Il y a de multiples façons d’envisager de faire une cabane. Tout dépend de son objectif et du matériel à disposition. Il y a la cabane écolo ponctuelle, construite avec les moyens du bord dont on trouve facilement sur Internet des photos. L’objectif est ici d’improviser. On peut creuser avec un bout de bois ou une pierre. Pour faire tenir les branches les unes sur les autres, on peut en rechercher de type ’bâton de sourcier’. Il sera difficile de faire quelque chose de solide. Un autre type est la cabane construite pour durer, celle du menuisier qu’on a mis en illustration de cet article. Et il y a enfin celle qui nous intéresse ici : la cabane qu’on peut faire avec des enfants ou avec n’importe qui qui veut utiliser des techniques simples, le moins d’outils possibles et y passer le temps qu’il veut !
La cabane construite pour durer avec le minimum de matériel
Ici l’objectif est de faire un compromis entre le solide et le rapide. Cette cabane n’est pas vraiment destinée à vivre (dormir, se retrouver lorsqu’il pleut…). Le toit n’a par exemple pas pour objectif d’être étanche. Si on veut dormir dessous et qu’il pleut, on rajoutera une bâche ou un double-toit de tente.
Partons sur l’idée qu’on veut se limiter au niveau du matériel. Il nous faudrait quand même :
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une hachette
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de la corde
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des clous
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une pelle-bêche type militaire
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une scie bucheronne
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facultatif : des gants
On peut utiliser les mêmes techniques que pour la table Jappy que nous avons bricolé par ailleurs. Récapitulons-les.
Les trépieds grâce au nœud de « Tête de bigue »
Principe du nœud de tête de bigue : dessus-dessous à l’aller et au retour (cf. photo). Une fois que quatre ou cinq tours sont finis, on en fait d’autres perpendiculairement. Une fois que c’est fait, on retourne la perche du milieu. Il suffit alors de lever le tout et notre trépieds est prêt !
Explications détaillées : http://www.scoutorama.org/le-noeud-tete-de-bigue.html. Avec cette technique, on peut également monter un tipi…
La fixation en croix : les « brêlages »
Pour faire tenir perpendiculairement les perches avec les trépieds, on fait des brêlages. Il s’agit de nœuds reposant sur le même principe que le nœud de « Tête de Bigues » : dessus-dessous. Pour le nœud de « Tête de Bigues », on suivait un trajet horizontal mais on va ici devoir suivre un trajet de carré. Au bout de quatre ou cinq tours, on passe là aussi la corde de façon à serrer (on « étrangle » ou « étouffe »). Non seulement, le nœud est apte à recevoir des masses importantes mais les perches ne bougeront que légèrement sur l’axe vertical.
Explications détaillées : http://www.scoutorama.org/Immobilisation-des-assemblages.html#Brelage. Si on est parti sur l’idée d’un tipi, les brêlages peuvent constituer des renforts intermédiaires parallèles au sol sur lesquels reposeront d’autres perches.
Conclusion
Avec ce genre de techniques et ces outils, on peut arriver à des résultats comme celui-ci :
On peut même s’y abriter pour manger le goûter.
On notera que sur certaines branches qui avaient été plantées pendant l’année scolaire, lors de la prise de vue (mi-mai), des feuilles avaient repoussé.