Nouvelle rando, nouvelle destination, nouveaux compagnons de voyage ! Damien, Maxime et moi partons à vélo pour quatre jours et trois nuits. Nous irons d’Aix-les-Bains à Lyon en empruntant la ViaRhôna, tronçon de l’EuroVelo17. Un voyage plein de premières !
Préambule
A nouvelle forme de rando vélo, nouveau type de compte-rendu ! Je résume ici l’expérience humaine et les lieux et éléments remarquables rencontrés. Je consacre un autre billet aux avis sur les prestations matérielles sollicitées : train, réparateur de vélo (spoiler alert !), camping, ViaRhôna elle-même…
Jour 1 – De la gare d’Aix-les-Bains à Chanaz… en passant par le réparateur…
Rendez-vous en gare de Lyon-Part-Dieu
Le rendez-vous est fixé en avance en gare de Lyon-Part-Dieu. Avant même de s’y retrouver, premier ennui mécanique pour Damien. Heureusement, il a pris ses dispositions et nous pouvons monter tranquillement dans le train.
Juste avant d’arriver en gare d’Aix-les-Bains-le Revard, j’aperçois un loueur de vélo qui semble ouvert. Je le signale, au cas où. Je n’ai pas eu d’ennui mécanique sur mes trois premières expériences de rando vélo mais sait-on jamais… Par prudence, j’ai d’ailleurs confié ma monture la semaine dernière à un réparateur. Un rayon était cassé et la roue arrière voilée.
Tou-toute première fois…
Au moment de descendre mon vélo, je sens que, justement, ça frotte au niveau de la roue arrière. J’essaie de régler les freins. Rien ne se passe. Damien me conseille de retourner le vélo. L’origine du problème saute alors aux yeux : il y a de nouveau un rayon cassé. Direction : le loueur ! Heureusement que nous sommes à Aix-les-Bains et qu’il y en a au moins un ouvert ce dimanche. Je réalise que dans la plupart des autres rando que j’ai faites, la sanction aurait été plus grave…
Vue sur Google Street View du magasin de location / réparation de vélos Cycles73 qui m’a permis de poursuivre dans cette rando.
Vers 16h30, le vélo est enfin réparé. Nous avons environ quatre heures de retard sur nos prévisions…
Rejoindre la ViaRhôna en contournant le lac du Bourget par l’est et le nord
Sur le Schéma national des véloroutes et voies vertes (SN3V), l’itinéraire que nous allons emprunter pour rejoindre la ViaRhôna depuis Aix-les-Bains se nomme V63. Malheureusement, il est loin d’être réalisé !
Nous cherchons donc tout d’abord à suivre le lac à hauteur d’Aix-les-Bains. Sur la promenade, en ce dimanche ensoleillé, l’affluence et grande. Nous nous résignons à prendre la route.
De la difficulté de se suivre à trois avec des différences de rythme
Première côte… et première perte !
Voici notre première côte. Arrivés au sommet, Damien et moi nous arrêtons. Maxime a disparu. Heureusement, il y a le téléphone ! Notre ami nous ayant perdu de vue, il a tourné en suivant la direction d’un village situé sur notre itinéraire. Damien et moi suivions de notre côté un axe plus direct. Nous convenons alors de nous retrouver plus loin, au croisement des routes que nous empruntons respectivement.
Au fameux croisement, nous attendons longtemps… les uns et les autres ! Pour une raison que j’ignore, les notifications d’appel en absence et de SMS ne se sont pas affichées sur l’écran de veille de mon téléphone. Nous avons perdu un nouveau quart d’heure. Nous commençons à comprendre que se donner rendez-vous dans de telles conditions n’est pas une partie de plaisir…
Une route fatigante… et deuxième perte !
La route à l’est du lac n’est pas agréable. Nous y étions préparés. En revanche, nous pensions qu’elle serait moins vallonnée. Dans ces conditions, pendant que je reste avec Maxime, Damien va à son rythme et prend le large.
Au bout d’un certain temps, la pause devient nécessaire. Je souhaite également prendre une photo avec le lac en arrière-plan. Damien n’étant plus dans notre champ de vision, je pars du principe qu’il nous appellera si il commence à s’inquiéter !
Lorsque nous repartons, je finis par rattraper l’échappé du jour. Il s’est effectivement inquiété ! Pleinement chargé, son téléphone dispose d’une autonomie d’environ une semaine et demi. Il était donc serein. Mais un contact a dû se produire dans le sac. La batterie est vide. Sans téléphone, il a fait plusieurs aller / retour et se demandait comment nous retrouver. Deuxième avertissement sans frais…
Arrivée à Chanaz : camping Camp des îles
Après toutes ces émotions, nous arrivons enfin à Chanaz, ville-étape de cette première journée. Nous faisons la connaissance d’Éliane, chaleureuse gérante du camping municipal « Camp des îles ». Même s’il n’est pas si tard que ça, elle se rend compte tout de suite de notre état. Par gentillesse, elle nous met à disposition une grande tente déjà montée avec trois chambres et équipée de matelas. Non seulement, nous allons faire l’économie de la corvée de montage / démontage mais nous sommes sûrs, en plus, de passer une nuit confortable. Un grand merci à Éliane !
Jour 2 – De Chanaz à Morestel, camping de centre-ville
En selle !
Traditionnellement, le premier matin de rando vélo permet de prendre ses marques. Même sans tente à plier, nous ne partons pas avant 10h.
Confiants, nous reprenons notre itinéraire. Nous nous dirigeons vers le nord, hors balisage ViaRhôna. Au bout d’un moment, il semble plus sage de nous fier aux panneaux. Nous retournons sur nos pas et retrouvons le jalonnement au niveau du camping. Quelques centaines de mètres plus loin, nous réalisons que l’itinéraire prévu contourne le camping par le sud alors qu’il suffisait de passer devant… Tant pis. Il vaut mieux ça que se perdre !
Plans d’eau et rives du Rhône
En préparant le voyage, je me suis rendu compte que nous allions passer au plan d’eau de Massignieu-de-Rives. Les lieux n’ont pas beaucoup changé depuis la période lointaine où, enfant, je venais faire de l’optimiste ou du kayak. Deux photos. Une pause. Et nous repartons !
Le trajet est assez agréable et plutôt conforme à l’idée qu’on se fait de cette portion de ViaRhôna. La véloroute voie verte longe le Rhône qui traverse des paysages encaissés. Pas étonnant que dans mon enfance, entre deux activités nautiques, on ait fait également de l’escalade dans les environs !
Virignin : fausse piste
Arrivés dans les environs de Virignin, nous nous demandons par où poursuivre. Des voyageurs à vélo nous expliquent qu’il ne faut pas prendre le morceau de piste cyclable sur lequel ils sont apparemment engagés mais se diriger vers le village. Nous nous y rendons d’autant plus que c’est l’heure du ravitaillement ! Alors que nous sommes en direction de ce qui semble être un itinéraire provisoire de la ViaRhôna, nous faisons le point à l’aide de mes applications favorites : Viewranger et Géovélo. L’itinéraire provisoire de la rive gauche doit être plus calme mais il est plus vallonnée et plus long. Pour rester dans les cinquante kilomètres prévus par jour, nous optons pour la rive droite.
En fait, la belle piste cyclable qu’on nous a dissuadé d’emprunter mène tout droit à une future passerelle qui permettra d’éviter la portion dangereuse. Mais ce n’est pas pour tout de suite (comptons 2019/2020). En Auvergne-Rhône-Alpes, c’est à ma connaissance un des deux points noirs de la ViaRhôna. L’autre est la portion entre Lyon et Givors.
Peyrieu : des traces de gare puis d’une ancienne voie ferrée
Lorsque nous croisons une plateforme caillouteuse au sud de Peyrieu, nous avons confirmation que le quai aperçu dans le village était bien celui d’une ancienne gare. Il s’agissait d’une portion de la ligne entre Pressins et Virieu-le-Grand par Belley. La portion de Brégnier-Cordon à Peyrieu par Murs-Gelignieux n’a été déclassée puis déposée qu’entre 1982 et 1985. La plateforme est toujours présente et accessible. La question se pose alors : emprunte-t-on cette portion au risque de crever ou privilégie-t-on la départementale au milieu des voitures ? Le choix est fait : ce sera la route. Même si la ViaRhôna passe sur l’autre rive, on se prend à rêver qu’un jour, cette plateforme sera, elle aussi, aménagée pour les vélos…
Nouveau paysage : la campagne… et troisième perte
Avant d’arriver à Morestel, le paysage le long de la véloroute voie verte change. On traverse désormais des terrains cultivés. Malgré la beauté des lieux, la fatigue est désormais visible sur le visage de Maxime. On convient d’une pause. Damien est devant nous mais hors de portée vocale.
Lorsque nous repartons, nous le croisons. Nouvelle frayeur pour lui. Ne nous voyant pas, il a cru que nous avions pris une variante. La conclusion est simple : désormais, si on se sépare, il faut impérativement avoir un téléphone en état de marche !
L’arrivée à Morestel
Alors que nous sommes presque arrivés à Morestel, nous croisons un couple de seniors. La conversation s’engage facilement car il s’agit de cyclistes particulièrement expérimentés. A côté d’eux, nous faisons pâle figure ! Ils nous indiquent la direction du camping municipal. Après une bonne demi-heure, d’échange, nous repartons.
Première surprise : le camping municipal est en pleine ville. Il jouxte le stade sur une parcelle longée par des immeubles. Deuxième surprise plus inquiétante : de gros travaux ont été entamés et le bâtiment de l’accueil semble fermé. Tout au bout, quelques emplacements sont en mesure de nous accueillir. Même si une tente occupe un emplacement, le bloc sanitaires semble fermé. Maxime part à la recherche d’un(e) gérant(e). Damien et moi nous interrogeons. Il est déjà près de 19h. Si le camping n’est pas ouvert, soit on s’installe quand même sur un emplacement, soit on cherche un endroit en dehors de la ville. Aucune solution ne s’impose. D’une part, il est peu rassurant de camper en pleine ville. D’autre part, si on veut en sortir, il va falloir faire des kilomètres avant de trouver un endroit adéquat.
Maxime revient. C’est ouvert ! Nous n’avions pas vérifié toutes les portes du bloc sanitaire. Ouf ! Nous allons mêmes payer 11€ pour nous trois ! Pour récupérer de nos émotions et vu l’heure qu’il est, nous irons manger au restaurant.
La suite…
Après un bon repas (un peu trop riche…), il est temps de se coucher. Demain, c’est parti pour de nouvelles aventures sous le soleil. Plus que deux jours et nous sommes déjà arrivés à Lyon !
Rappel
Comme pour l’ensemble des articles de ce blog, je n’ai eu aucun contact d’aucune sorte avec les marques éventuellement citées. Le cas échéant, j’ai acheté sur fonds propres les produits ou services évoqués.