Jours 3, 4 et 5 de la rando vélo entre Charentes, Saintonge et Médoc. Après Saintes et Royan, Marc et moi sommes désormais au sud de l’estuaire de la Gironde. Direction Bombannes et ses environs, destination fréquente de vacances de mon adolescence. La suite : Bordeaux avant de revenir à Angoulême.
Le compte-rendu (suite)
Pour les deux premiers jours, ça se passe là.
Jour 3 – Le long de la côte jusqu’au lieu de vacances de mon adolescence
Soulac-sur-Mer et la tempête de l’hiver 2013/2014
Au matin, nous voilà repartis. Nous passons par Soulac-sur-Mer. Première prise de contact de l’année avec l’océan. En manches (et jambes) courtes, nous ne partageons pas le style vestimentaire de ceux que nous croisons. Faire du vélo, c’est confirmé. ça réchauffe !
Deuxième constat, la tempête qui a eu lieu cet hiver 2013/2014 a été catastrophique. La côte a vraiment souffert. Les photos sont sans appel. Sachant que le point de départ des digues est situé sous la dune, on mesure tout ce que la mer a repris :
Passage près du centre naturiste de Montalivet
De retour en selle, nous croisons la route du fameux centre naturiste de Montalivet. Vu la hauteur de la clôture, on a une confirmation : qui dit « naturisme » ne dit pas « exhibitionnisme » ! Bref, hormis l’entrée, nous n’en verrons rien.
Direction le Crohot des Cavalles, dernière étape avant Bombannes
Nous nous dirigeons maintenant vers Bombannes, domaine départemental de vacances et de loisirs que j’ai fréquenté longtemps. Il est implanté au bord du lac d’Hourtin et à environ 3 km de l’océan (au « Crohot des Cavalles »). Plusieurs routes sont possibles depuis Montalivet. Toujours aussi confortables, elles permettent de se déplacer sans se soucier du revêtement ou de la direction à suivre.
Plutôt que de suivre le trajet normal qui nous amènerait à mi-chemin entre le Bombannes et le Crohot des Cavalles, nous souhaitons rejoindre la côte. Nous voilà partis sur une ancienne piste forestière dont certaines portions ont carrément disparu avec le temps. Avec le VTC chargé, c’est l’aventure ! Mais voilà enfin le Crohot des Cavalles !
Au bord de l’océan début avril
La plage du Crohot des Cavalles est toujours aussi belle. Du sable et l’océan à perte de vue ! Je rentre dans l’eau. C’est froid ! Dans mon souvenir, ça l’était aussi. J’attends donc, histoire de m’habituer. Au bout de quelques minutes, force est de constater que c’est vraiment froid ! Tant pis, si je veux me baigner ici, il faudra revenir plus tard. Début avril, c’est pas encore ça…
C’est pas tout ça mais on a de la route ! Nous repartons vers la dune. En descendant, ça allait mais en montant… Elle a tellement souffert des tempêtes qu’elle reste fragile. A chaque pas, je m’enfonce. Je perds beaucoup de forces avant de rejoindre le sommet. On est très loin de la forme beaucoup plus douce que je connaissais… sans compter les dizaines de mètres de plage qui ont disparu !
Nous retrouvons les vélos. Direction Bombannes ! Dans mon souvenir, la piste cyclable sur laquelle nous sommes va nous mener au pas de tir à l’arc. C’est effectivement le cas.
Bombannes. ça y est !
L’état des lieux du pas de tir à l’arc me surprend. Serait-ce abandonné ? Apparemment, non. Un mot daté de l’année passée semble prouver que cet espace sert encore. J’ai quand même l’impression qu’il n’a pas du tout été refait depuis que j’ai fait un stage en 1991…
Bombannes, c’est pour moi plein de souvenirs ! Je regarde l’évolution des lieux : les villages vacances, l’UCPA, la maison forestière et sa « petite plage », la plage du lac et la pagode près de l’ancien restaurant « Malignac » et de la piscine rasée il y a de nombreuses années. Les sanitaires de la plage sont dans un état inquiétant. Je me demande s’ils fonctionnaient l’année passée.
Cap sur les campings de « Truc blanc » et « Coben ». Au gré des déplacements, je comprends que la partie du domaine qui appartenait au département de la Gironde a été cédée (au moins l’exploitation) à des tiers. Chacun des campings et caravanings semble dépendre d’une structure tandis que l’UCPA, en plus d’un camping (anciennement Truc Blanc), gère apparemment désormais l’ensemble des activités sportives.
Après un brin de toilette, nous quittons Bombannes direction Maubuisson, le village saisonnier à proximité.
Maubuisson
A cette période, Maubuisson, c’est très calme ! Nous nous arrêtons sur la place, près de la salle de jeux où j’ai passé du temps à jouer à Hat Trick Hero. Et où j’ai aussi beaucoup regardé d’autres s’essayer à Street Fighter II ! Les lecteurs de ma génération comprendront… Nous prenons justement quelques photos pour un ami d’enfance avec qui j’ai partagé ces moments. Ensuite, c’est la pause. Nous savourons une boisson fraîche en terrasse.
La pause près de l’océan et le tour de Bombannes ont été chronophages. Le soir est déjà là. A côté de nous, un couple mange un steak / frites. Le fumet délicat du plat chaud nous titille les narines. Un regard vers Marc suffit pour comprendre qu’il n’est pas, lui non plus, insensible aux charmes du duo viande / pommes de terre. Nous faisons le point. La nuit approche et il va nous falloir trouver un endroit pour planter la tente dans un secteur de dunes peu favorable. A la place, on peut manger tranquillement un steak / frites puis dormir dans un camping. C’est décidé ! Ce soir, ce sera confort !
Dodo dans la Nature avec les animaux…
Nous retournons en direction de Bombannes dans le noir, à la lumière de l’éclairage du vélo de Marc. Nous trouvons un coin sympa. La tente est plantée. Au lit !
Peu après le coucher, j’entends arriver au galop à pleine vitesse un animal. Non, je ne rêve pas ! Il s’agissait peut-être d’un chevreuil mais par chance, il n’est pas rentré dans la tente ! Je m’endors.
Jour 4 – Direction Lacanau avant de partir vers Bordeaux
Au réveil, je jette un œil sur notre environnement. Pas de regrets. ça valait le coup !
Nous quittons Bombannes pour de bon et prenons désormais la direction de Lacanau. Après avoir fait fausse-route, nous revenons sur nos pas pour retrouver la piste cyclable et atteindre le célèbre spot de surf. Là encore, la côte a souffert. Nous ne nous attardons pas car demain, c’est le jour de retour pour Marc. Ils nous faudra donc être le plus tôt possible à la gare de Bordeaux. Mais seulement après avoir trouvé un endroit pour planter la tente !
« L’autoroute à vélos » entre Lacanau-Océan et Saint-Médard-en-Jalles
Nous découvrons une piste cyclable reliant Lacanau à Bordeaux. En une seule traite ! Intelligemment, le département de la Gironde aménage progressivement les emprises d’anciennes voies ferrées lui appartenant. Le statut d’une piste cyclable n’étant pas très clair au moment des premiers travaux (années 1970 ?), il s’agit en fait de routes départementales réservées au vélo.
Nous décidons de nous arrêter à Saint-Médard-en-Jalles. Le lieu est plutôt humide mais dans les environs d’une métropole, on peut difficilement trouver mieux.
Jour 5 – L’heure est venue de se séparer…
Direction Bordeaux et la gare Saint-Jean
Au réveil, direction Bordeaux. Le pont de l’Aquitaine est apparemment accessible aux vélos. Peut-être y a-t-il une piste cyclable séparée comme sur le pont de l’île de Ré ? Malheureusement, je n’en saurai rien ! Sans panneaux directionnels suffisants, je passerai aussi par le centre de Bordeaux.
Nous traversons la ville. Même si mes souvenirs d’il y a une vingtaine d’années sont vagues, je trouve que le changement est assez net. Les façades ont été nettoyées et la voiture n’est plus omniprésente. Le secteur des quais est notamment devenu très agréable.
Chacun sa route…
Nous voici arrivés à la gare de Bordeaux Saint-Jean.
Le temps des au-revoir est venu. Marc et moi sommes d’accord : dès que possible, on repartira ! La suite, je vais la vivre tout seul. Et c’est une première !